LA CHIENLIT

Rebondissement dans l'affaire ManHunt 2: les moralisateurs à deux balles qui soutiennent une industrie marchande d'armes ou un gouvernement ouvertement belliqueux, veulent empêcher les honnêtes travailleurs de profiter le dimanche d'un hobby bien anodin, le jeu vidéo. Ci-joint la copie d'un papier paru sur jeuxvideo.com. Un papier qui énerve.

"Interdit en Angleterre, interdit en Irlande depuis quelques heures et interdit aux mineurs aux USA, Manhunt 2 pourrait bien coûter un paquet de billets verts à Take 2, c'est une évidence qui se voit toutefois chiffrée par Micheal Pachter, l'un des rares analystes qui se trompent peu quand il parle de jeux vidéo. Ces interdictions en chaîne posent en effet un réel problème à l'éditeur, car même s'il reste publiable aux USA, un classement Adult Only le prive des grandes enseignes de distribution qui ne vendent pas de produits ayant obtenu ce classement, on ne parlera même pas des deux pays qui l'ont déjà simplement interdit à la vente. Pays qui, soit dit en passant, pourraient bien être rejoints par l'Allemagne ou l'Australie, qui n'en seraient pas à leur coup d'essai en la matière.

Pachter expose donc le problème comme suit : il reste 3 options à Take 2 : annuler le jeu et tout perdre, le sortir en l'état et se priver d'une énorme quantité de clients, retarder la sortie afin de modifier le jeu pour obtenir un meilleur classement, ce qui impliquerait de réinvestir de l'argent dans le produit. Ayant estimé les revenus potentiels du jeu à 40 millions de dollars, Pachter avance que quelle que soit l'une de ces deux options que choisira Take, ce sont au moins 20 millions de dollars de revenus qui auront été perdus dans l'affaire. Que ces estimations soient correctes ou non, il est de toutes façons évident que les bénéfices du titre seront en baisse, un coup dur qui ne va pas faciliter la vie d'un éditeur déjà bien en difficulté ces derniers temps. Bien sûr, il reste une grande question : conscient de la frilosité de certains organismes de classification, en particulier à l'égard de ses produits, on se demande comment l'éditeur a pu ne pas voir venir les ennuis."